“Home sweet home”: ce moment où je rentre à la maison et où je me détends après une journée fatigante. Quel plaisir de me délester des chaussures et de troquer mon jeans pour un bas de jogging qui est visiblement informe et trop grand mais tellement confortable. A l’aise avec mon look mi-sport / mi-pyjama, je me fais une tasse de thé (ou un truc infailliblement réconfortant). L’objectif étant de parfaire ma bulle de sérénité. Après avoir mis une musique “feel good”, j’installe mon tapis de yoga et je déroule ma routine de relaxation pour terminer ma journée. Jusqu’à ce que j’atteigne le moment où mon corps s’allège jusqu’à ne plus toucher Terre. La plénitude est atteinte: je savoure. C’est à ce moment qu’entre dans ma bulle une soirée entre pote, complètement improvisée. Ça commence par une partie de fléchettes bon enfant, et ça monte en intensité avec une partie de quilles dans le couloir (ce sont les voisins du dessous qui sont contents). C’est alors que mon petit plaisir coupable passe à la radio, une madeleine de Proust de mon enfance, c’est l’occasion de lâcher prise complètement. Au diable les jugements, la musique prend de l’ampleur dans l’appart. Une chorégraphie improbable nous prend à tous. On entre dans une dimension d’amusement régressif et de partage. On s’en fiche, on profite du moment ! Complètement libérés des contraintes du quotidien c’est l’occasion de me reconnecter à mes proches, à moi même et donc de comptabiliser des points dans ma cagnotte à bonheur.